mercredi 21 décembre 2011

Le Président Kabila : « au service de la patrie, il n’y a pas de camp politique »

 – Joseph Kabila Kabangé le 20/12/2011 à Kinshasa, durant sa prestation de serment devant des juges de la cours suprême de la justice de la RDC. Radio Okapi/ Ph. John BompengoJoseph Kabila a prononcé mardi 20 décembre à Kinshasa, à l’occasion de son investiture en qualité de Président réélu à  la tête de la RDC, un discours que d’aucuns attendaient, en affichant clairement sa détermination de faire de la RDC un pays émergent, en faisant preuve, pour cela, d’une ouverture la plus large possible.
« Au service de la patrie, il n’y a point de camp politique. Seuls comptent la compétence, le patriotisme et la bonne volonté », a-t-il déclaré, expliquant que « Président de tous les Congolais », il fera preuve de son « ouverture d’esprit traditionnel ». Faisant sienne la devise belge selon laquelle »l’union fait la force », Joseph Kabila a déclaré : « je suis convaincu qu’ensemble, déterminés et motivés, nous ne pouvons que relever le défi de l’émergence de notre pays. Je travaillerai donc avec tous les compatriotes qui ont la passion du Congo et qui veulent sincèrement œuvrer à sa modernisation ». Reste à savoir comment cette volonté affirmée de travailler avec tout le monde (c’est-à-dire au-delà des clivages politiques)  du Président Kabila sera accueillie par tous ceux qui ne sont pas de sa famille politique.
« Révolution de la modernité »
Ce travail à faire,  consiste en une réponse urgente à la forte demande sociale que Joseph Kabila affirme avoir perçue à travers tout le pays. Cette réponse est contenue dans ce qu’il appelle  « la révolution de la modernité »,  qu’il définit comme « un véritable pacte pour l’avenir de notre pays ». L’objectif est, a-t-il expliqué, de faire de la RDC « un pool d’intelligence et de savoir-faire, un vivier de la nouvelle citoyenneté et de la classe moyenne, un grenier agricole, une puissance énergétique et environnementale, une terre de paix et de mieux-être, une puissance régionale au cœur de l’Afrique, l’objectif ultime étant l’émergence de notre pays ».
Cela exige de la RDC d’améliorer sa compétitivité dans tous les domaines, a-t-il encore déclaré, en réaffirmant sa volonté de bâtir « une économie forte, dynamique, compétitive, moins dépendante d’un seul secteur ».
Parlant spécialement de l’agriculture, le Président Kabila a, après avoir indiqué  que « l’autosuffisance alimentaire sera la plus urgente des priorités », déclaré qu’il entend faire de « l’agriculture l’assise principale de notre marche vers la modernité ». A cet effet, la RDC entend notamment retrouver ses parts de marché perdues à l’échelle internationale en ce qui concerne les produits tropicaux tels que le café, le cacao, le coton, l’hévéa, l’huile de palme. Le Chef de l’Etat a, en outre,  annoncé des « profondes réformes » du secteur minier ainsi que l’élaboration prochaine « d’un plan général d’industrialisation » de la RDC.
L’orateur avait auparavant  rappelé les acquis essentiels de son action passée à la tête de l’Etat, évoquant notamment le rétablissement de la paix dans le pays et avec les Etats voisins, la réunification du territoire national, la réhabilitation de l’Etat. Egalement, l’instauration de la démocratie et de l’Etat de droit, la stabilisation du cadre macro-économique, l’annulation d’une grande partie de la dette extérieure du pays, la relance de la croissance, l’amorce de la reconstruction et la fin de l’isolement diplomatique de la RDC.
La lutte du Président Kabila consiste désormais à consolider ces acquis et surtout, à les traduire en retombées positives dans le vécu quotidien du Congolais.
La fine bouche de la communauté internationale
La fête d’investiture du Président Kabila  a été une grande réussite , malgré la fine bouche de ce qu’on appelle la communauté internationale dont les principaux ténors n’ont pas daigné faire le déplacement de la capitale congolaise, en raison des irrégularités dénoncées dans l’organisation et la compilation des résultats de la présidentielle du 28 novembre. Hormis le Président Robert Mugabe du Zimbabwe, aucun autre chef d’Etat africain n’a assisté à cette investiture. Cela n’a cependant pas empêché la Cour suprême de justice de la RDC de prendre acte de la prestation de serment du Président Kabila. A ce dernier de prouver, par son travail à la tête de l’Etat, à tous ceux qui n’ont pas voulu de se rendre à Kinshasa  qu’ils ont eu tort car,  il est le Président qu’il faut, pour le moment, à la RDC.   

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