lundi 12 décembre 2011

RDC: l'opposition demande une médiation africaine

 Afficher l'image en taille réelleL'annonce de la réélection de Joseph Kabila, vendredi soir, a été suivie de violences, les autorités ont fait état de quatre personnes tuées par les forces de l'ordre. Les tensions sont vives, alors que l'opposition conteste les résultats de la présidentielle. Si la situation reste précaire dans la capitale ce lundi 12 décembre, aucun incident particulier n'a été signalé ces dernières heures.

La situation est redevenue calme depuis  dimanche à Kinshasa, quelques tirs avaient été entendus le matin dans les quartiers périphériques, mais beaucoup moins que vendredi et samedi. Les fidèles ont pu se rendre à la messe. Dimanche après-midi était presque comme les autres, avec moins de monde sur les marchés. Les stations services étaient ouvertes.
Les passagers des vols internationaux ont pu rejoindre l’aéroport sans encombre, alors que ce trajet traverse les quartiers les plus chauds de Kinshasa. On voit encore beaucoup de patrouilles de police casquées et armées.
Cette journée de lundi fait un peu figure de test, on verra si l’activité commerciale reprendra, si les écoles rouvrent. Si les employés pourront ou non rejoindre leur lieu de travail. La peur de prendre une balle perdue avait paralysé la majorité de la population pendant ce long week-end.

Médiation africaine

L’opposition demande une médiation africaine avant que la situation ne dégénère à nouveau. Les diplomates réfléchissent. Des noms commencent à circuler. Kofi Annan aurait décliné une sollicitation, on parle de John Kufuor, de Desmond Tutu, d’Amadou Toumani Touré ou d’Alpha Oumar Konaré.
Prochaine étape politique, la proclamation du vainqueur de l’élection présidentielle par la Cour Suprême, juste avant l’investiture prévue le 20 décembre. Le camp présidentiel ne souhaite pas que l’on modifie ce calendrier. Du côté de la majorité, on estime qu’il a fallu faire du maintien de l’ordre, certes, mais que rien ne justifie de changer l’ordre constitutionnel.
Aux ambassadeurs qui lui ont rendu visite la semaine dernière, Joseph Kabila a dit qu’il ne souhaitait pas une médiation extérieure. Il y a d’ailleurs un comité national de médiation, mais sa discrétion est telle que chacun semble l’oublier.  Les observateurs du Centre Carter ont dénoncé les résultats de l’élection présidentielle congolaise. Dans un communiqué, l'ONG de l'ancien président américain Jimmy Carter estime que le processus de compilation des résultats « manque de crédibilité ».

Source : RFI

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