Le président national du Mouvement de libération du Congo (MLC – opposition), le sénateur Jean-Pierre bemba Gombo, a annoncé sa candidature à la présidentielle du 28 novembre prochain, dans son discours d’ouverture, vendredi au complexe GB à Kinshasa, du deuxième congrès ordinaire de son parti. Dans ce discours lu par le secrétaire général du MLC, le député national Thomas Luhaka Losendjola, le sénateur Bemba a été on ne peut plus clair : «ma candidature à la présidentielle sera une candidature pour une victoire certaine », a-t-il déclaré, affirmant haut et fort que « ma volonté de servir le Congo est intacte ».
Jean-Pierre Bemba qui est actuellement détenu à La Haye aux Pays-Bas où il est poursuivi par la Cour Pénale Internationale (CPI) pour des allégations de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre commis par les troupes du MLC en Centrafrique, s’est voulu rassurant à l’intention de ses militants. « Je ne crains pas la justice des hommes, seule la justice de Dieu m’importe », a-t-il déclaré, avant de leur promettre : «nous serons bientôt réunis pour de nouvelles victoires, pour la conquête de notre avenir ».
Auparavant, le président national du MLC s’était livré à une critique sévère du mandat des cinq ans du pouvoir actuel, dénonçant au passage le fait que « ce pouvoir s’est fait élire sans un programme clair pour le pays ». Pour lui, il a été mis en place en RDC par ce pouvoir « un gouvernement de convergences » et non « un gouvernement de compétences », ajoutant que « ce gouvernement a fait perdre au pays cinq précieuses années » et que son action s’est soldée par un « bilan affligeant ».
Et d’enchaîner sur la même lancée : « le gouvernement a fait payer au peuple la rançon sociale de son incompétence ces cinq dernières années ». Au point que, selon lui, dans ce pays, « l’avenir se présente comme une menace et non une espérance ». Et pourtant, a-t-il encore déclaré, « le peuple a élu des dirigeants pour avoir des solutions et pas des explications sur le statu quo».
Pour Jean-Pierre Bemba, contrairement à ce qu’avait affirmé dernièrement le Président de la République Joseph Kabila, « le Congolais vit aujourd’hui beaucoup moins bien qu’hier ».
Après cette critique sévère de l’action du gouvernement qui a, selon lui, échoué cinq durant, Bemba a estimé que « le peuple mérite mieux. Des solutions existent. Notre devoir est d’agir ». Aussi, a-t-il enchaîné, qu’il appartient au MLC d’ «offrir une nouvelle espérance à notre peuple ». Il a, à cet effet, exhorté les militants et cadres de son parti à ne pas considérer la position de « leader de l’opposition du MLC comme un privilège mais plutôt comme une responsabilité ».
La clôture de ce deuxième congrès du MLC dont l’ouverture a eu lieu en présence de pratiquement tous les partis et principaux leaders de l’opposition (UDPS, Kamerhe, Dr Kashala, Chaloupa, députés nationaux Ne Mwana Nsemi et Kiakwama, Chaloupa…) interviendra ce samedi 23 juillet.
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