jeudi 1 septembre 2011

Tshisekedi investi « candidat commun » de l’opposition mais Bemba continue à croire à la présidentielle

 – Etienne Tshisekedi, président de l’UDPS. Radio Okapi/ Ph. John BompengoDu fond de sa cellule de La Haye aux Pays-Bas, le Bemba veut croire qu'il sera mis en liberté provisoire avant le scrutin présidentiel.président  du Mouvement de libération du Congo (MLC – opposition), Jean-Pierre Bemba Gombo veut encore croire qu'il sera mis en liberté provisoire avant le scrutin présidentiel du 28 novembre prochain, annonce l’hebdomadaire Jeune Afrique qui ne dit pas sur quoi Bemba fonde cet espoir. 
Le journal panafricain qui croit savoir que le procès  de Bemba ne doit pas s’achever avant décembre, rappelle pourtant lui-même que  la chambre de première instance de la Cour pénale internationale (CPI) a été très claire dans sa décision du 16 août. Elle estime « que le risque que l’accusé prenne la fuite persiste » […], qu’il pourrait « exercer des pressions sur les témoins » […], « qu’un déplacement en RDC afin de s’inscrire sur les registres électoraux ne constitue pas une circonstance justifiant une telle mesure exceptionnelle » […], et que le refus de cette liberté provisoire constitue « une conséquence inévitable » vu les charges portées contre Bemba. Face à cette position de la Cour, écrit encore Jeune Afrique, les avocats de Bemba ont fait appel et sont persuadés de pouvoir obtenir gain de cause.
À défaut d’une inscription sur les registres électoraux – une présence physique sur le territoire est exigée selon la loi électorale –, une candidature à la présidentielle ne peut être validée, rappelle encre la même source.
Tshisekedi investi candidat président de l’opposition
Dans l’entretemps à Kinshasa, le président de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS – opposition), Etienne Tshisekedi a été investi, depuis le 30 août dernier, « candidat commun » de l’opposition à la présidentielle, par plus de quatre-vingt partis et regroupements politiques de l’opposition.
Le président de l’UDPS a déclaré à cette occasion, accepter  avec  plaisir cette proposition de sa candidature commune pour le compte de l’opposition, avant de féliciter les délégués de ces partis, qu’il a appelés la « vraie opposition » pour le choix porté sur sa personne.
Il a enfin souhaité que cette union qui s’est faite autour de sa candidature s se précise dans l’avenir et soit le symbole de l’unité de toute la nation congolaise.
Le programme commun de gouvernement du « groupe de Sultani » attendu jeudi
Le fait est que l’UNC de Kamerhe, le MLC de Bemba, l’UFC de Kengo, l’UREC du dr Kashala ou encore le Bundu di Mayala de Muanda Nsemi  qui se réclament tous de l’opposition, ne font pas partie des partis et regroupements qui ont investi Tshisekedi.
Ces partis précités font en effet partie de ce que l’opinion à Kinshasa appelle déjà le « groupe de Sultani » du  fait que ces partis se réunissent dans le nouvel et luxueux hôtel Sultani situé sur l’avenue de la Justice dans la commune de la Gombe où ces partis ont mis en place une commission technique mixte chargée d’élaborer un programme commun de gouvernement. Le rapport de cette commission était attendu le jeudi 1er septembre.
Après la publication de ce rapport, le « groupe de Sultani » prévoit une nouvelle étape qui est celle de la définition du profil du futur candidat de l’opposition à la présidentielle du 28 novembre.
Comme on le voit, tous ceux qui se réclament de l’opposition congolaise sont encore loin de parler d’une seule voix.

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