« Elections : il n’y aura ni report, ni découplage », selon le président de la CENI

Le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Daniel Ngoy Mulunda a été on ne peut plus clair lors de sa conférence de presse du mercredi 19 octobre au siège de son institution à Kinshasa. Coupant court à toutes les spéculations qui ont lieu en ce moment,  Ngoy Mulunda a déclaré : « il n’y aura ni découplage des élections du 28 novembre 2011, ni report des élections comme certaines rumeurs l’annonçaient déjà ». Enfonçant le clou, il a ajouté : « il n’y aura même pas une heure de retard ». 

Le président de la CENI fonde son optimisme notamment sur l’arrivée, depuis dimanche à Kinshasa par avion, de 90.000 urnes sur les 186.000 commandées en Chine. Il a précisé qu’il s’agissait là d’un premier vol sur les dix programmés. Ce problème des urnes ayant commencé à trouver une solution, il n’y a plus de raison de reporter les élections, d’autant plus que l’impression des bulletins de vote va commencer lundi prochain en Afrique du Sud.  

Le président de la CENI a expliqué que le format du bulletin de vote pour les législatives nationales sera identique à un journal tabloïd et que  les impressions seront acheminées au fur à mesure dans les endroits les plus reculés de la République où les bulletins seront gardés par la Mission de l’ONU pour la stabilisation en RDC (MONUSCO), jusqu’à deux jours de leur déploiement.

Le serveur central de la CENI sera audité la semaine prochaine  

Le président de la CENI n’a pas manqué, au cours de cette conférence de presse, d’évoquer la question de l’audit du serveur central de la CENI qui fait couler tant d’encre, de salive et même du sang à Kinshasa. Il a déclaré que  le bureau accède à la demande de l’opposition et sa décision sera communiquée la semaine prochaine. Plus tard, au cours d’une interview accordée à la radio Top Congo, Ngoy Mulunda a carrément annoncé qu’il va permettre,  la semaine prochaine, à l’opposition d’avoir accès à ce serveur.  Le souhait de la CENI, pour raison d’équité,  est que l’opposition et la majorité y accèdent ensemble. Mais si la majorité ne se décide pas à le faire d’ici là, la CENI qui déplore l’absence d’experts informaticiens parmi les personnes désignées par l’opposition, permettra  quand même à cette opposition d’avoir accès au serveur central, a-t-il dit.

Par ailleurs,  le bureau de la CENI a attiré l’attention des partis politiques et des candidats sur le fait que ce sont les partis et les témoins qui comptent les bulletins de vote, la CENI ne fait que publier.