Une vérité historique ignorée sur Simon Kimbangu

La conférence scientifique sur le prophète Simon Kimbangu qui se tient du 24 au 28 juillet au centre d’accueil kimbanguiste, dans la commune de Kasa-Vubu à Kinshasa, autour du thème « l’homme, son œuvre et sa contribution au processus de libération de l’homme noir », permettra, on l’espère, de rectifier bien de choses et de vérités sur cette grande et éminente personnalité.

Déjà, d’aucuns se félicitent, à ce sujet, de l’arrêt rendu, le vendredi 22 juillet,  par la Haute Cour Militaire qui a innocenté le prophète Simon Kimbangu, au terme d’un procès à révision. Cet arrêt  annule en effet le jugement rendu par le Conseil de guerre colonial à Thysville  ( actuel Banza-Ngungu),  le 3 octobre 1921, et qui condamnait Simon Kimbangu et ses acolytes à la peine de mort pour atteinte à la sureté de l’Etat et trouble à l’ordre public. Cette peine sera commuée en détention à perpétuité et Kimbangu sera envoyé au Katanga pour y purger sa peine. Il y mourut en 1951, soit après trente ans de détention.

Et c’est ça la vérité historique ignorée car  Simon Kimbangu est « le plus vieux prisonnier du monde » et non Nelson Mandela comme on le dit par erreur ou par ignorance.

L’ancien Président sud-africain et prix Nobel de la paix, Nelson Mandela n’avait passé, pour ainsi dire, que 27 ans en prison (soit du 12 juin 1964 au 11 février 1990), alors que Simon Kimbangu y avait passé trente ans (de 1921 à 1951). Cela n’enlève rien aux grands mérites universellement reconnus de Nelson Mandela, mais on doit à la vérité historique de reconnaître que c’est le prophète Simon Kimbangu  qui est « le plus vieux prisonnier du monde ».