mercredi 13 juillet 2011

IVèmes jeux congolais : le Comité olympique congolais court au devant d’un échec

Les 4èmes jeux congolais auront lieu du 3 au 18 août à Kinshasa. Le secrétaire général du Comité olympique congolais, Alain Badiashile, l’a confirmé, une fois de plus, dans une interview accordée à Radio okapi. Toutes les provinces, a-t-il dit, prendront part à ces jeux qui regrouperont environs deux mille athlètes. 
Ces derniers seront logés, pour les uns au lycée Dr Shaumba, et pour les autres, dans les hôtels de la capitale. Pour le secrétaire général du COC, le ministre de la Jeunesse et des sports a déjà saisi les gouverneurs de province qui ont accepté de payer les frais des déplacements des athlètes.
Quant aux récompenses prévues pour les athlètes, il y aura des médailles bien sûr, mais pas d’argent. Jusque-là, reconnait-il, le gouvernement n’a pas encore libéré le moindre sou du budget d’environ 4 millions de dollars américains prévus pour ces jeux. Ce qui fait que les équipements ne sont pas encore achetés,  à quelques trois semaines des jeux.
Les infrastructures du stade des Martyrs serviront de cadre pour cette 4ème édition des jeux congolais, a encore déclaré Alain Badiashile, qui a toutefois fait savoir que si les circonstances ne le permettent pas, ces jeux pourront être reportés.
C’est ce que les observateurs avertis espèrent. Ces observateurs qui fondaient beaucoup d’espoir sur le nouveau président du Comité olympique congolais s’étonnent de le voir s’engager ainsi, tête baissée, dans la voie de l’improvisation qui n’a jamais fait du bien au sport congolais. Car, c’est seulement depuis le 16 mai 2011 que le ministre de la Jeunesse et des sports avait lancé ces 4èmes jeux congolais par la mise en place du comité organisateur.
Peut-on raisonnablement organiser, avec sérieux, des jeux d’une telle envergure en moins de trois mois ? A titre d’exemple, les villes qui organisent les jeux olympiques se préparent pendant au moins 8 ans, tandis que les jeux africains demandent au moins 4 ans de préparation.
Outre le problème des infrastructures, celui de l’hébergement et de la restauration ne peut être pris à la légère. Lors des 2èmes jeux congolais organisés déjà à Kinshasa en 1972, les athlètes avaient été logés à N’sele. Tout le monde sait qu’aujourd’hui, ces infrastructures là font  partie de l’archéologie de la ville de Kinshasa. Le lycée Shaumba est loin de présenter les mêmes capacités que N’sele de l’époque. Il faut éviter que les jeunes gens venus de provinces ne viennent galérer à Kinshasa.
On rappelle que les 3èmes jeux congolais avaient eu lieu en 1974 au Katanga tandis que les 1ers s’étaient déroulés à Kinshasa en 1967.
Même si les olympiens disent que « l’essentiel, c’est de participer », Amos Mbayo n’a aucun intérêt, pour sa première manifestation d’envergure en qualité de président du COC, de courir au devant d’un échec que l’on peut éviter.

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