mercredi 13 juillet 2011

Le gouvernement promet des sanctions à tous les responsables du crash du Boeing de Hewa Bora à Kisangani

De retour de Kisangani où ils s’étaient rendus à la suite du crash du Boeing 727 de Hewa Bora le 8 juillet dernier, le ministre ad intérim des Transports et voies de communication, Martin Kabwelelu, et son collègue de la Justice et des droits humains, Luzolo Bambi Lessa, ont promis, mercredi, au cours d’une conférence de presse à Kinshasa, des sanctions administratives  et judiciaires à l’encontre des personnes et services qui auront été reconnus responsables de ce crash. 
Plusieurs failles ont été relevées par les deux responsables du gouvernement congolais non seulement dans  le chef des responsables des services chargés de la gestion de l’aéroport international de Bangboka mais également du côté des dirigeants de la compagnie privée d’aviation Hewa Bora. Entre autres :  l’intervention tardive du camion anti-incendie sur le lieu du drame situé pourtant à à peine 500 mètres de la piste, la présence des arbres et de la brousse empêchant la tour de contrôle de voir la piste de bout en bout, l’existence d’une bâtisse enfouie dans la forêt contre laquelle l’avion avait percuté, la présence des corps non identifiés parmi les victimes du crash soit 30 personnes en rapport avec le manifeste établi au départ de Kinshasa, l’absence de la bande d’enregistrement devant témoigner l’échange entre les pilotes et la tour de contrôle.
A cet effet, le gouvernement a mis en place une commission d’enquête comprenant  des experts nationaux et expatriés notamment des techniciens de Boeing qui vont décrypter les boites noires qui sont déjà entre les mains du gouvernement à Kinshasa.
Tout le monde se rejette la responsabilité
Mais bien avant que cette commission d’enquête ne commence ses investigations et ne livre ses conclusions, accusations et contre accusations pleuvent dans les médias. Le ministre intérimaire des Transports lui-même déclarait mardi, au regard des premiers constats, que  « la surcharge et l’erreur de guidage sont à la base du crash de l’avion de Hewa Bora ».
Pour sa part, le patron de Hewa Bora, Stavros Papaioannou, affirmait, le même mardi,  qu’une « erreur de guidage des stagiaires de la Régie des voies aériennes commis à la tour de contrôle serait à l’origine de l’accident ». Accusation rejetée mercredi par le PDG de la Régie des voies aériennes, Justin Okana, qui a rassuré que les deux personnes commises à la tour de contrôle vendredi 8 juillet sont qualifiées et que «la RVA n’a pas placé des stagiaires au niveau de la tour de contrôle
Pour leur part, les membres de l’Association de contrôleurs de la circulation aérienne du Congo (ACCA) exigent la libération de deux contrôleurs détenus depuis le crash, pour raison d’enquête, estimant que les responsabilités ne sont pas encore établies. Sinon, ils menacent  d’observer un service minimum dans tous les aéroports de la RDC.
Il y a aussi des associations de la société civile congolaise qui sont allées jusqu’à demander au gouvernement congolais d’interdire les activités de Hewa Bora. La même société civile qui dénonce le fait que cette compagnie aérienne ne soit pas assurée par la Société nationale d’assurance (SONAS – société d’Etat), préférant traiter avec des assureurs étrangers.



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire