vendredi 8 juillet 2011

Le gouvernement congolais dénonce « la marchandisation par les humanitaires du fléau des violences sexuelles »

Le dernier rapport  de l’ONU sur les violations des droits de l’homme à Walikale, au Nord-Kivu, entre le 30 juillet et le 02 août 2010, a été largement évoqué par le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende Omalanga, lors de son point de presse du jeudi 07 juillet au studio Maman Angebi de la Radiotélévision nationale congolaise (RTNC – chaîne publique).
Lambert Mende s’est félicité de lire, dans ce rapport, « l’abandon des généralisations abusives que nous avions souvent dénoncées  par le passé. Les groupes armés auteurs de ces crimes atroces sont assez correctement identifiés et la désignation des FARDC comme cibles desdits groupes  armés criminels ».
Par contre, le ministre de la Communication et des médias, qui cite le rapport de la Cour militaire opérationnelle au Nord-Kivu  au sujet de ces tristes événements, relève que « nombre de victimes présumées des viols ont renoncé à déposer plainte contre X  car ce qui les intéressait, c’étaient les appuis financiers qui auraient été promis exclusivement  à celles qui se déclareraient victimes de violences sexuelles ». Tirant les leçons de ce constat, Lambert Mende a dit que « le gouvernement  est sérieusement préoccupé par cette véritable marchandisation par des humanitaires du fléau des violences sexuelles et s’engage à mettre des dispositifs de protection de la communauté nationale contre cette tendance ».
Pas de mort lors de la manifestation de l’UDPS le 04 juillet
Par ailleurs, selon lui, contrairement à ce qu’affirme l’UDPS, « on n’a déploré aucune perte en vie humaine le 04 juillet dernier ».  Il a qualifié de « mensonge qui n’honore pas ses auteurs », l’information publiée par un journal de la place annonçant  la mort d’un jeune homme le 04 juillet par « inhalation de gaz lacrymogènes ».  Citant sa famille, Mende affirme que « ce jeune homme est décédé de mort naturelle (crise d’asthme) ».
Il a fait savoir que parmi les personnes interpellées ce jour là, six ont été relaxées et quatre attendent de passer en jugement. Pour Lambert Mende, le gouvernement « continuera, en dépit des excès observés le 04 juillet, de garantir tout usage légal des libertés fondamentales constitutionnelles dans le pays. Par contre, il ne sera pas toléré des atteintes à l’ordre public et aux droits des tiers ».
  

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