lundi 4 juillet 2011

Voici les 11 irrégularités dénoncées par l’UDPS dans son mémo déposé lundi 04 juillet à la CENI

Comme prévu, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) a déposé, le lundi 04 juillet, malgré les incidents avec la police (voir article suivant), son mémo auprès de la Commission nationale électorale indépendante (CENI), son mêmo dénonçant des irrégularités dans les opérations de révision du fichier électoral.
Dans ce mémo qui a été déposé par le secrétaire général , Me Shabani Lukoo,  entre les mains du vice-président de la CENI, le professeur Jacques  Ndjoli, l’UDPS  souligne particulièrement les onze irrégularités ci-après :
1.    L’opacité des opérations d’enrôlement ne permettant pas aux acteurs politiques  ainsi qu’à la population civile de les suivre et de les contrôler. Le manque de volonté de la CENI à la mise en place d’un cadre de concertation crédible et permanent contrairement aux nombreuses promesses de son président (…).
2.     L’influence négative sur le travail de la CENI de la part des acteurs politiques acquis au régime en place dans les contrées dont ils sont ressortissants.
3.    L’enrôlement des mineurs, des policiers et des militaires ainsi que les enrôlements multiples (…).
4.     La délivrance des cartes d’enrôlement sans les deux empreintes digitales conformes.
5.    La suppression intentionnelle de certains centres d’enrôlement (…)
6.    La répartition non équitable du délai des opérations d’enrôlement (60 jours pour Kinshasa, la plus peuplée des provinces, au lieu de 90 jours comme ailleurs).
7.    Le ralentissement des opérations lié à la défectuosité des kits, manque d’énergie et/ou manque des cartes d’enrôlement (…)
8.    La réduction intentionnelle du nombre des centres d’inscription de 9.120 en 2006 à 6.917 en 2011 entrainant ainsi les longues distances à parcourir par la population (…)
9.    L’enrôlement massif des étrangers (…)
10.                      Les statistiques prévisionnelles estimées sur les hypothèses non fondées (…)
11.                      La non utilisation de l’encre indélébile comme en 2006 pour éviter les enrôlements multiples
Face à ces irrégularités, l’UDPS a préconisé, dans son mémo, les correctifs suivants :
1.    La publication sur le site web de la CENI du fichier électoral ainsi que dans les journaux et magazines de grande circulation aux niveaux national, provincial et territorial afin que les électeurs et les opérateurs politiques se rendent compte d’éventuelles irrégularités et de la crédibilité du fichier.
2.    L’accès au serveur central de la CENI et au code source applicatif utilisé pour la compilation des données.
3.     L’accès au code source des programmes de traitement des résultats d’enrôlement et de vote.
4.    La présence des témoins des partis politiques et des observateurs au Centre national de traitement lors du nettoyage du fichier électoral.
5.    La prolongation de la période d’enrôlement pour toutes les provinces où il est fait état de mise à l’écart des groupements entiers non enrôlés mais aussi à Kinshasa où la défectuosité des machines ralentit le processus.
6.    Mettre immédiatement en place un cadre de permanent de concertation entre la CENI et les représentants  des partis politiques chargés de procéder à une évaluation hebdomadaire et mensuel du processus électoral.
7.    L’obtention par la CENI de la fermeture de toutes les frontières de la République au moins une semaine avant la tenue du scrutin et le renforcement du contrôle par les services compétents un mois avant le scrutin.
8.    L’utilisation obligatoire de l’encre indélébile le jour du scrutin.
Au cas où « cette  situation perdurerait au risque de favoriser la confiscation du processus électoral par une famille politique, l’UPDS  et toutes les forces du changement n’hésiteront pas un seul instant d’user de leur droit constitutionnel pour empêcher un holdup électoral en recourant à l’article 64 de la Constitution », prévient le parti d’Etienne Tshisekedi dans son mémo.

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