mercredi 29 juin 2011

A peine 2 % des auteurs des violences sexuelles à Kinshasa sont condamnés conformément à la loi

A peine 2 % des auteurs des violences sexuelles à Kinshasa sont condamnés conformément à la loi, selon le rapport  2010 publié mardi à Kinshasa par la Ligue de la zone Afrique pour la défense des droits des enfants et des élèves (LIZADEEL). Selon ce  rapport qui porte sur « L’état des lieux des dossiers judiciaires des victimes de violences sexuelles dans les juridictions de la ville de Kinshasa », 98 % des auteurs des violences sexuelles ne sont pas condamnés conformément à la loi.
Le président de la LIZADEEL, Godé Kayembe, a dénoncé le fait que « les auteurs des violences sexuelles bénéficient,
 sans motif valable, de la liberté provisoire », avant de plaider en faveur de la suppression, d’une part,  de  cette liberté provisoire  et, d’autre part, de la rétention des circonstances atténuantes concernant les infractions se rapportant aux violences sexuelles.
Lors de la cérémonie de publication de ce rapport qui a eu lieu dans la salle polyvalente du ministère du Genre, de la famille et de l’enfant, le président de la LIZADEEL a remis des dossiers « mal traités » récoltés par son ONG au représentant de la  ministre du Genre qui les a remis, séance tenante, au Procureur général de la République qui s’est engagé à les analyser et à les remettre au  Conseil supérieur de la magistrature.
Ce rapport de la LIZADEEL a été publié en marge de la célébration de la journée de l’enfant africain qui tombe le 16 juin de chaque année.  Créée depuis, la LIZADEEL se spécialise dans la protection de la femme et de l’enfant. Cette ONG dispose notamment de quatre cliniques juridiques dans les maisons communales à Kinshasa (Kalamu, Masina, Bandalungwa et Mont-Ngafula) et une à Kananga dans la province du Kasaï Occidental. Ces cliniques ont été installées grâce à l’appui du gouvernement britannique notamment.

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