lundi 10 octobre 2011

La RDC ne compte que 3 millions de locuteurs du français sur une population évaluée à 60 millions d’âmes

Incroyable mais vrai ! La RDC qui se tague d’être le plus grand pays francophone du monde,  de par sa superficie, ne compte qu’environ trois millions de locuteurs du français pour une population évaluée à 60 millions d’âmes. Il n’ya donc pas de quoi pavoiser. Le nouvel ambassadeur de France en RDC, M. Luc Hallade, qui animé, vendredi 8 octobre une conférence de presse à Kinshasa, a décidé de faire de cette question une de ses priorités.  Il entend, à cet effet, développer des mécanismes en vue d’assurer aux enfants congolais une formation plus performante en réhabilitant le système éducatif dans ce pays, rapporte l’ACP.

Le moins que l’on puisse dire est que, s’il veut réussir dans ce projet, le diplomate français a intérêt à mettre les bouchées doubles, compte tenu de la poussée de la langue anglaise qui connait une forte promotion dans les écoles congolaises, surtout dans celles du secteur privé. Même à l’université, il existerait un projet de rendre l’enseignement de l’anglais obligatoire dans les institutions d’enseignement supérieur et universitaire publiques et privées de la RDC.
Par ailleurs,  M. Luc Hallade, a qualifié de notable  l’évolution enregistrée en 2011 par la RDC dans l’organisation des élections, comparativement à 2006. Il a noté que le pays a pris en « charge son budget électoral » en lieu et place de l’Union Européenne comme il en fut le cas en 2006, autant que pour la sécurisation des élections autrefois assurée par L’EUFOR.  Il a épinglé par ailleurs, l’augmentation du nombre des personnes enrôlées en 2011, soit 32 millions contre une vingtaine de millions en 2006. Dans son regard comparatif, le diplomate français a jugé, au sujet de la sécurisation des élections, que la Police nationale congolaise (PNC)  intervient de manière « professionnelle »   lors des manifestations de l’opposition. Cependant, il a relevé que la Commission électorale nationale indépendante (CENI) devait prendre en compte les revendications de l’opposition, notamment sur l’audit du serveur qu’il considère légitime afin que l’apaisement des élections soit effectif, comme le souhaite la France.
S’agissant de la participation des partis politiques à l’actuel processus électoral, M. Hallade a constaté un progrès de par son caractère inclusif, alors qu’en 2006 d’autres partis s’étaient auto-exclus. Dans ce même registre, il a estimé que les accrochages physiques ou verbaux entre partis politiques font partie de l’apprentissage démocratique, rappelant que la question électorale est l’une des composantes de la politique extérieure de la France sur le plan de l’appui à la démocratie et aux droits de l’homme.
Diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris et de l’Ecole de la marine, M. Luc Hallade occupe le poste d’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire en RDC depuis juillet 2011.  Il avait déjà été, entre 2003-2007, premier conseiller de l’ambassade en RDC. Il a exercé des fonctions diplomatiques au Comores, en République Centre Africaine, en Ile Maurice, au Cameroun et en République de Côte d’ivoire.

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