samedi 15 octobre 2011

Bonne gouvernance : la RDC classée 50e sur 53 pays africains sur l’indice Ibrahim

D’après les critères choisis par  la Fondation «MO Ibrahim» pour évaluer le niveau de bonne gouvernance des pays africains, la République démocratique du Congo arrive en 50e position sur les  53 pays évalués. Le Tchad et la Somalie viennent juste après. 
Ce classement 2011, publié lundi 10 octobre, se fonde sur 86 indicateurs qui estiment la prestation de biens et de services publics. Il octroie une note de 32 sur 100 à la RDC. Un chiffre en dessous de la moyenne régionale de l’Afrique centrale, qui est de 39.
En tête du classement, mis en place en 2007 par la fondation du milliardaire anglo-soudanais Mo Ibrahim : l’Ile Maurice (82 points), le Cap vert (79), le Botswana (76).
L’indice est  établi sur la base de la performance des pays dans quatre grandes catégories de gouvernance : la sécurité et la souveraineté du droit (souveraineté du droit, sécurité individuelle et nationale), la «participation» et les droits de l’Homme (droits des citoyens, parité homme-femme), le développement économique durable (gestion publique, environnement des entreprises, infrastructures, secteur agricole) et  le développement humain (protection sociale, enseignement, santé)
La RDC occupe la dernière place en termes d’infrastructures (évaluées dans la catégorie «développement économique durable»).
Le rapport indique que le Libéria et la Sierra Leone sont les pays qui ont le plus progressé ces cinq dernières années. Madagascar au contraire, a été fortement déclassée. Selon Mo Ibrahim, les conclusions de l’indice reflètent les exigences des jeunes en ce qui concerne la gestion de leur pays. «La réussite en matière de gestion économique et de développement humain ne pourra perdurer si le déficit démocratique persiste», conclut-il.
(NDLR) Mohamed « Mo » Ibrahim (né en 1946), milliardaire anglo-soudanais et entrepreneur dans le domaine des télécommunications. Il a travaillé pour plusieurs entreprises de télécommunication avant de fonder Celtel qui, à sa vente, comptait 24 millions d’abonnés au téléphone mobile dans 14 pays d’Afrique. Après la vente de Celtel en 2005, pour un montant de 3,4 milliards de dollars, il crée la Fondation Mo Ibrahim pour inciter à une meilleure gouvernance en Afrique, ainsi que l’Indice Mo Ibrahim, permettant d’évaluer annuellement la qualité de la gouvernance pour chaque pays africain. Il est également membre du Comité consultatif régional pour l’Afrique à la London Business School. En 2007, il lance le Prix Mo Ibrahim pour le leadership d’excellence en Afrique récompensant, par un paiement initial de 5 millions de dollars et un paiement annuel à vie d’un montant de 200 000 dollars, des chefs d’État ayant exceptionnellement amélioré la sécurité, la santé, l’éducation, le développement économique et les droits politiques dans leurs pays, et transféré démocratiquement leurs pouvoirs à leurs
Source : Radiookapi

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