mercredi 22 juin 2011

Deux membres du gouvernement américain à Kinshasa. Va-t-on vers la levée de la suspension de la RDC de l’AGOA ?

Comme par hasard, deux membres du gouvernement américain séjournent au même moment dans la capitale congolaise. Il s’agit d’abord du sous-secrétaire d’Etat adjoint en charge de la Démocratie, des droits de l’homme et du travail, Daniel Baer, venu en RDC  assister à la réunion des ministres des Mines des pays africains sur le processus de Kimberley qui s’est tenue le 20 juin au Grand Hôtel Kinshasa.
Mais l’agenda de l’homme d’Etat américain a débordé du domaine des mines pour intégrer des rencontres avec des officiels congolais de différents secteurs. Telle sa rencontre de mardi 21 juin avec le ministre congolais de la Justice, Luzolo Bambi, avec qui il a discuté des questions liées aux droits de l’homme, notamment au sujet des avancées observées dans le procès Chebeya.
L’autre personnalité américaine en séjour à Kinshasa est la sous secrétaire d’Etat adjointe, Susan Page. Son calendrier prévoir, au cours de sa visite de travail de 72 heures,  des entretiens avec les ministres congolais en charge des Affaires étrangères, de la Défense nationale, de l’Energie, des Mines et des Hydrocarbures.
Ces différentes personnalités américaines commencent à descendre en nombre à Kinshasa alors que la RDC est frappée, depuis décembre 2010,  d’une mesure de suspension à l’AGOA  « African Growth and Opportunity Act » prise par le président Barack Obama. Cette mesure de suspension, qui devait prendre effet à dater du 1er janvier 2011, sanctionnait la RDC que le gouvernement accusait de violer les droits de l’homme particulièrement à l’Est de ce pays. Accusation que le gouvernement de Kinshasa n’avait cessé de rejeter, expliquant que ce sont les forces négatives, particulièrement les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) qui sont auteurs de ces violences réprimées par l’armée nationale, les Forces armées de la RDC (FARDC).
L’AGAO est un programme mis sur pied par Washington afin d’accorder certaines facilités aux exportations africaines pour pénétrer  le marché américain. Mais ce programme est lié au respect, par les pays bénéficiaires,  des droits de l’homme. Outre la RDC, des pays tels que  la Guinée,  Madagascar et le Niger avaient également été suspendus  à cause des problèmes politiques qui y avaient surgis du fait de  l’illégitimité de leurs présidents respectifs.
Même la Mauritanie également avait été suspendue avant de voir la mesure de suspension être levée au lendemain de l’organisation d’un scrutin présidentiel démocratique.
Le souhait du pouvoir de  Kinshasa est sans doute que  les membres du gouvernement américain qui comment à se succéder en RDC puissent se rendent compte, par eux-mêmes, que les accusations portées contre la RDC concernant les violations des droits de l’homme à l’Est étaient excessives.  Et qu’ils  fassent un rapport  débouchant sur la levée de la mesure de suspension de la RDC de l’AGOA. Wait and see.

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